Bibliothèque de Gabriel Lucas de Montigny, et de ses descendants, ce nom ne vous dit probablement rien, pourtant une particularité bien singulière touche cette famille, en effet Gabriel Lucas de Montigny (1782-1853) dit « coco » n’est autre que le descendant illégitime du célèbre Honoré Gabriel Riqueti comte de Mirabeau (1749-1791) . Mirabeau ayant eu une liaison avec Madame Lucas de Montigny née Edmée Adélaide Baignères, (Ca 1750-1796). Gabriel Lucas de Montigny fut élevé en grande partie dans la maison de Mirabeau qui l’emmena également en Allemagne, Outre son prénom, il lui légua 24000 fr dans son testament. Après le décès de Mirabeau, en souvenir de son ami, Frochot préfet de Seine le prit sous sa protection et le fit entrer dans les bureaux de la préfecture. Gabriel Lucas de Montigny se retrouva par la suite dépositaire des archives de Mirabeau, et voua un culte indéfectible à son père biologique. Sa bibliothèque était grandement consacrée à Mirabeau et à l’histoire, elle fut en grande partie dispersée aux enchères en 1860 et en partie gardée et enrichie par les descendants et alliés. Son fils s’appelant également Gabriel Lucas de Montigny, épousa Élise de La Ferté Meung. J’ai ainsi inventorié dans ce fond de nombreux livres avec les armes d’alliance de Philippe Joseph Gabriel Lucas de Montigny (1814-1894) et Louise Elisabeth Charlotte de La Ferte-Mehun (1821-1896) ,( le petit fils illégitime de Mirabeau et son épouse), Son nombreux aussi les livres avec ex libris manuscrit Gabriel Lucas de Montigny, il aimait parfois rajouter Mirabeau accolé à son nom. ou ex libris imprimés et aux armes. Très rarement sur d’autres ouvrages, les descendants ont utilisé un fer de la branche de Gabriel Lucas de Montigny « D’argent au chevron d’azur accompagné en chef de deux roses de gueule boutonnées d’or en pointe d’un taureau passant de gueule » . Ce taureau passant, des armes de Lucas de Montigny a été également utilisé seul, en fer au dos des reliures. Cette bibliothèque principalement historique et de littérature comporte également quelques ouvrages très bien reliés par Lesné, mais aussi Simier, ou Martin, quelques reliures aux armes d’autres provenances, des grandes séries d’histoire, de nombreuses biographies XIXe. Une bibliothèque d’un honnête homme du XIXe, dont un grand nombre de textes sont malheureusement maintenant au purgatoire. La majorité des éditions sont XIXe, mais se trouvent également des livres du XVIe au XVIIIe. Plus de 1000 volumes que vous retrouverez dans les mois, ou, vu ma lenteur et mon travail solitaire, les années à venir…